North Pole Marathon Artic 2006
Janvier 2005 :
Je viens d’envoyer, par internet, mon bulletin d’inscription pour le marathon le plus fou et le plus froid de la planète.
3 mois de préparation :
2 séances de 2h par semaine dans des frigos industriels, à des températures de moins 27°.
4 heures par semaine avec des raquettes, sur le sable ou dans la neige, 5 ou 6 heures de macadam, également chaque semaine.
Voilà l’entrainement auquel je me suis astreint, avec pour seul objectif, aller jusqu’au bout…… TERMINER CE MARATHON DE L’EXTREME !!!!
Cette course complètement folle, pour marathoniens givrés, j’en ai rêvé durant des mois. J’imaginais le moment où descendant de l’avion, je poserais enfin les pieds sur la banquise….
….et ce jour là, est enfin arrivé !
9 AVRIL 2006 A 4h30,
enfin, j’y suis !!!!!
J’arrive au CAMP BORNEO, Température MOINS 35°. Je regarde autour de moi, j’aperçois un camp, composé de trois grandes tentes bleues, une antenne, un tracteur sur chenilles… Et du blanc à perte de vue, dans un somptueux silence.
5 h plus tard, j’étais sur la ligne de départ, en compagnie de 55 autres coureurs, dont 2français.
A ce moment là, tout vous passe par la tête, la préparation, la famille, les amis, les douleurs des derniers moments, la peur, le trac de ne pas terminer….
Mais, après quelques foulées, on oublie tout, on se lance, on cour, on cour sur cette planète, LA PLANETE BANQUISE, cette mer de glace immense.
Une mer pleine de remous, et même de vagues, car nombreux sont les trous, et bosses, qui jalonnent le parcours, à tel point que par endroit, on ne distinguait plus les petits drapeaux rouges balisant cette folle épreuve.







6h18m17s plus tard, je passais enfin la ligne d’arrivée (7ème sur 55). PARI GAGNE !!!
J’étais allais jusqu’au bout du défi que je m’étais lancé, et de mon rêve.
Je suis heureux, tellement, d’autant que je fini en 7ème position.
A 56 ans, 10 ans après mes premières foulées, je venais de courir un marathon de l’extrême, « comme ils disent » !
Alain D’ANDRIA